Base de données canadienne sur la dérive, la détérioration et la détection des îles de glace (CI2D3)

Au sujet de la CI2D3

Les mouvements et la détérioration des îles de glaces sont dépeint dans la base de données canadienne sur la dérive, la détérioration et la détection des îles de glace. Toutes les îles de glaces qu’on y retrouve, sont des fragments qui proviennent des vêlages initiaux du glacier Petermann en 2008, 2010 et 2012, ainsi que d’autres évènements de vêlage sur des glaciers du nord-ouest de Groënland. La taille des îles de glaces est représentée par la taille des points. L’animation est une gracieuseté de Greg Crocker.

La base de données canadienne sur la dérive, la détérioration et la détection des îles de glace est une initiative commune du Laboratoire de recherche sur les eaux et les glaces (Université Carleton, Ottawa, Canada) et du Service canadien des glaces (Environnement et Changements climatiques Canada) qui vise à numériser et cataloguer les principaux évènements de vêlage des îles de glace dans les eaux canadiennes à des fins de recherches.

Les îles de glace sont de très grands icebergs tabulaires formés par le vêlage de plateaux de glace et de langues de glacier flottantes. La capacité de détecter, de surveiller et de prédire la dérive et la détérioration de ces immenses îles de glace est essentielle afin d’atténuer les risques qu’elles posent à la navigation maritime et aux infrastructures des zones extracôtières.

L’objectif du projet canadien sur la dérive, la détérioration et la détection des îles de glace est d’extraire, à partir d’imageries satellites existantes, de l’information pertinente pour monter une base de données géospatiales qui permettra d’effectuer des analyses de dérive et de détérioration des îles de glace, de la télédétection, ainsi que pour calibrer et valider les modèles.

Déjà bien avancée, la réalisation de la base de données CI2D3 s’est amorcée avec l’afflux d’îles de glace dans les eaux de l’est du Canada à la suite d’importants évènements de vêlage du glacier Petermann, en 2008, 2010 et en 2012. Des milliers d’images radar à ouverture synthétique archivées RADARSAT-1 et -2 (Agence spatiale canadienne/MacDonald, Dettwiler and Associates) et Envisat (Agence spatiale européenne) servent à présent à suivre la dérive des îles de glace jusqu’à ce que leur superficie passe en deçà de 0,25 km2  et qu’elles ne peuvent plus être délimitées.

Île de glace Petermann (2010) PII-B-a dans le détroit de Lancaster, en octobre 2011. Lors de la prise de photo, l’île de glace mesurait 3 km sur 6 km, avec une superficie de 12 km^2 et une hauteur au-dessus du niveau de la mer d’environ 15 m. Photo gracieuseté de Jessy Barrette.

Île de glace Petermann (2010) PII-B-a dans le détroit de Lancaster, en octobre 2011. Lors de la prise de photo, l’île de glace mesurait 3 km sur 6 km, avec une superficie de 12 km2 et une hauteur au-dessus du niveau de la mer d’environ 15 m. Photo gracieuseté de Jessy Barrette.

À l’aide d’outils de productivité spécialement créés avec le logiciel ArcMap (ERSI), des opérateurs ont délimité plus de 15000 polygones d’îles de glace provenant des évènements de 2008, 2010 et de 2012 ainsi que d’autres évènements mineures (e.g., 2011). La relation entre chaque île de glace et ses fragments « enfants » est enregistrée pour permettre d’effectuer des études sur les mécanismes de fracture spatio-temporelles . Grâce au financement continu de Savoir polaire Canada, la numérisation des îles de glace qui se sont détachées du glacier Petermann en 2012 permettra d’élargir la base de données géospatiales. Nous cherchons un financement additionnel pour inclure à cette base de données la dérive des îles de glace à partir des plateaux de glace du nord de l’île d’Ellesmere, jusqu’à la mer de Beaufort, et plus loin encore.

Nous croyons que cette base de données sera une ressource inestimable pour les acteurs des activités des zones extracôtières, les chercheurs, les collectivités de l’Arctique et les décideurs politiques. Pour la première fois, nous sommes à même de constater, avec une résolution spatiale et temporelle sans précédent, la dérive, la fragmentation et la désintégration d’importantes îles de glace dans l’Arctique, à partir de leur formation jusqu’à leur désintégration.

Pour plus d’information

CI2D3 est un projet mené par Derek Mueller, professeur au département de géographie et d’études environnementales de l’Université Carleton. Vous pouvez le contacter à l’adresse derek.mueller@carleton.ca.

Téléchargements et ressources

Pour télécharger l’échantillon de données en format shapefile, cliquez ici.

Veuillez noter que des données plus complètes et d’une meilleure qualité seront disponibles le premier juillet 2018.

Les métadonnées de ce projet sont aussi disponibles dans le Polar Data Catalogue (numéro d’article 12678).

Citation suggérée :

Desjardins, L., Crawford, A., Saper, R., Shepherd, J., Schaad, C., et Mueller, D. (2016) Canadian Ice Island Drift, Deterioration and Detection (CI2D3) database. Laboratoire de recherche sur les eaux et les glaces, Université Carleton. Base de données consultée le AAAA-MM-JJ au https://wirl.carleton.ca/ci2d3/ DOI: 10.21963/12678

Cliquez ici pour obtenir une copie du document actuel sur les exigences à l’égard du projet CI2D3 et cliquez ici  pour obtenir la documentation du project actuel.

Personnes impliquées et financement

Les contributeurs à la base de données CI2D3 incluent :

Derek Mueller, Luc Desjardins, Anna Crawford, Ron Saper, Jeff Shepherd, Correy Schaad, Gregory Lewis-Paley, Sougal Bouh Ali, Adam Garbo, Eslam Alhogaraty et les étudiants du cours Notions avancées en SIG (GEOM 4008) de 2015 et les les étudiants du cours Applications en SIG (GEOM 4009) de 2017.

Ce projet a été réalisé avec l’appui financier de :

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Publications

Crawford, A.J., P. Wadhams, T.J.W. Wagner, A. Stern, E.P. Abrahamsen, I. Church, R. Bates, and K.W. Nicholls. 2016. Journey of an Arctic ice island. Oceanography 29(2), http://dx.doi.org/10.5670/oceanog.2016.30.